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2015Petites mythologies entre amis, juin 2015
Pourquoi Dieu ronfle-t-il ?
Ah oui ? Il ronfle…Lui pas du tout, je n’attrape pas la moindre respiration.
Le ton désaffecté, pas du tout concernée : Le sien oui, le mien ? Pas en rêve !
La trentaine révolue, mari et père. Si ! Tu ronfles et ça me contrarie ! Non et Non !!!!
PFFFF, PPPP, MRRR, se heurtent FFFF, GRRR !
La cinquantaine passée. De lui, il est bavardé : grand sage comme une image.
Une quarantaine éternelle, il est radieux !
Oui, oui, absolument ! Mais par tous les diables, pourquoi Dieu ronfle-t-il ?
Pression du bout des doigts, le corps en masse roule d’une épaule à l’autre.
Nous l’abandonnerions aux arrêtes d’un précipice ?
Son image inscrite dans une continuité par tous, alarmée ?
Dieu, l’est à jamais. Certains profèrent que c’est un leurre…
L’exiger éminent en toutes modesties ? Ses aptitudes nous englobent en reflets ?
Me défendre, confrontée à l’eau trouble d’une autorité sans adresse ?
Mon enfance estompée, discerner les méandres de mon père. Nul doute, j’y suis aussi.
Froisser mon ombre parce que je les éprouve ?
Me soustraire à l’idéalisation, héberger les PFFFF. S’ils s’esquintent aux ROOO, ils se rénovent…
Une inspiration souffle : il n’y a pas péché.
Dans une église, Dieu est prié tout puissant.
Fallait-il le récolter au pied de la lettre, la langue pendante ?
Je lègue à la terre sa sollicitude, sollicite l’embrun. (photo 13)
A deux, d’autre part, la perte et un reste. Seulement et alors, un désir à offrir.
Assidûment à la quête d’un amour d’expériences. Turbulences vivaces bien entendues…