07
2013L’arroseur arrosé #1
Vous le dire ! Je suis photographe et donne à voir à travers un objectif. Entre lui et moi, rien ne peut être exprimé, c’est ainsi.
Un quart d’heure, c’est la durée qui s’offrait à moi devant ces grilles piquantes du jardin du Luxembourg. Mes chaussures descendent l’ensemble de mon corps en bas des escaliers de pierre. La fontaine est ma destination, une évidence ! Oui mais…
Une mouette, ou est-ce un goéland, contourne la pelouse. Ses pattes se lèvent un peu et posent avec parcimonie chaque doigt sur le sol gravilloneux. Le correcteur orthographique se métamorphose en poète et m’assure : gravillon-eux, je prends ! Les plumes de son dos se froissent et se désolidarisent. L’oiseau se dessine un peu frileux. CLIC !
La pelouse interdite fait la pose. Un cri en transporte treize, les mouettes planent, orage ahurissant. La nuque renversée, je vois. CLAC !
Insignifiants, quinze oiseaux-mouettes squattent une portion de la surface verte. Le bec canalisé par la gravitation, elles se montrent besogneuses. CLIC,CLAC !!