L’arroseur arrosé #1

Vous le dire ! Je suis photographe et donne à voir à travers un objectif. Entre lui et moi, rien ne peut être exprimé, c’est ainsi.

Un quart d’heure, c’est la durée qui s’offrait à moi devant ces grilles piquantes du jardin du Luxembourg. Mes chaussures descendent l’ensemble de mon corps en bas des escaliers de pierre. La fontaine est ma destination, une évidence ! Oui mais…

Une mouette, ou est-ce un goéland, contourne la pelouse. Ses pattes se lèvent un peu et posent avec parcimonie chaque doigt sur le sol gravilloneux. Le correcteur orthographique se métamorphose en poète et m’assure : gravillon-eux, je prends !  Les plumes de son dos se froissent et se désolidarisent. L’oiseau se dessine un peu frileux. CLIC !

La pelouse interdite fait la pose. Un cri en transporte treize, les mouettes planent, orage ahurissant. La nuque renversée, je vois. CLAC !

Insignifiants, quinze oiseaux-mouettes squattent une portion de la surface verte. Le bec canalisé par la gravitation, elles se montrent  besogneuses. CLIC,CLAC !!