Lettre imaginaire de la rentrée

Je prends la parole, une fois n’est pas coutume, afin d’expliquer aux lecteurs attentifs et peut-être étonnés, ce retard inopiné dans la publication de la lettre de rentrée. J’ai en effet eu les mains quelque peu occupées par l’arrivée d’un petit bébé. Anouk ! Ma fille est née le 26 août, je profite de ce bonheur – à partager.

Camille, webmaster du site de Noëlle Echiffre

 

La patte-pelu

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Parce qu’il s‘agit d’écriture, j’étais tout comme vous, assurée d’une compréhension tangible. Au-delà d’une intuition au regard de l’image, une communication langagière attestée.

Quelques-uns s’écrient : « ça me parle tant ! » D’autres : « suis-je benêt, je n’y démêle rien… ». Un peu émoussés de temps à autre vous et moi, pas de deux d’un pôle à l’autre. Mais l’enfilade de mots, tout de même !! Mes lettres seraient t’elles comme mes photographies ? Une suite de colorations ?

Un mouvement vers l’éloignement me semble incontournable et je m’en saisi. J’y découvre une impossibilité constitutive d’être tout à fait pris ou prise pour ce que nous sommes. A quoi bon en définitive s’en défendre ?

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Ta façon d’écrire ! Tu ne t’adresses à personne ! Une conversation, une confidence, un communiqué ? Devrais-je plus m’adresser et renoncer à proposer ? Peut-être… Et tout serait intelligible ? J’en doute.

guerche-mai-4L’écriture met les pieds dans le plat sans y avoir pensé. Mais enfin, par quel truchement décrypter ce qui n’est pas latent en nous ? Parfois similitudes, de temps à autre juste une approche, voire une coïncidence ? Ce chat fluctue vers une composition, traits dynamiques. Son absorption se réalise sans opportunité animale, représentations bifurquées et suspension de miaulements.

D’où venait-elle cette patte-pelu si ordinaire et indéterminée ? Déchiffrer peu, ne nous fait pas plus bête que lui !

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