Newsletter de novembre

Tu parles d’un débat, nous lisons une poésie ! Il n’y a pas de mode d’emploi, aucune proposition de mise en scène, alors…. Petit agacement de gorge en toute amitié avec Fred, le père de Philémon et la lettre A. La lettre D comme me débattre avec moi-même, tu te débats ? Débatterons-nous sans tendre les bâtons pour nous faire battre….

Ce mois-ci une historiette pour positionner mes images photographiques comme une figuration picturale, une sculpture ; la réalité n’y est pas conviée. Les formes et ceux qui habitent mes pensées font irruption, interpellent vos émotions qui coulent de vos yeux quand ils s’y arrêtent. Mais de réalité il n’y a pas, ma photographie n’est pas concrète, c’est une illusion ! Un marché de dupes ! La pesanteur rend l’âme, les sujets sont éphémères et prennent corps ou pas selon votre bon vouloir.

Un petit délire en toute liberté !

 

Quand le rêve se fait éveillé…..

À Verdelot, lot de verre, elle est verte ma prairie, et d’autres images bien à vous, accompagnent ces premières photographies. Allons-y ensemble et transformons comme bon me semble là, puis vers-ces-mots qui vous viendront à l’esprit.

verdelau-003Il était une fois à Verdelot, une table de druide tombée dans un champ. Pas n’importe quel champ évidemment. Un champ dans lequel attendait une sorte de grosse pierre isolée. Une maison au loin, de l’herbe, des arbres et la grosse pierre toute bête de sa différence. C’est alors que tomba l’énorme table en pierre réparatrice de failles.

Pas bien loin de là, un homme en bleu. Non, pas un schtroumf, ni une grenouille changée en prince, quoi que… Un gens simplement, mais tout de même ! Le voilà allonJean la patte sans prêter la moindre attention au piano à queue tombé aussi du ciel, très probablement. C’est que le piano et sa musique habitent Jean alors dedans-dehors, parfois c’est presque pareil dans une rêverie !

Une échelle se balade aussi assez modestement aux abords d’une charrue puis comme dans une réalité de paysage pour un temps vrille vers les reflets de toit, d’herbes folles.

verdelau-004Quant à la poule, je l’appelle Christine, ça va ma poule ! Elle est bien contente d’avoir une si belle voiture, je la photographie devant son engin et avec son beau chapeau. Sortant de nulle part une tête de mouton, non pas avec un corps, juste une tête qui regardait. Quoi ? Et bien justement, je n’en sais trop rien et ça nous faisait à certains un peu bizarre, d’autres se faisaient prendre pour des copains moutons. Je n’en dirais pas plus…

Peut-être le passage d’une chimère à un mirage, des branches ployées avec légèreté, sous aucun poids. Une pomme à un arbre et le corps de Jean un peu plus loin. Comme s’il avait laissé sa tête dans l’arbre et qu’elle s’était prise pour une pomme !

Alors l’étang s’est ouvert, il s’est montré fissuré et douloureux. Je m’y suis engouffrée, il parlait un langage singulier.

Verdelot #12Et là, j’ai croisé la gente grenouille gloussant devant le bleu du ciel. L’énigme d’une clef à ne pas confondre avec son ombre. Elle ouvre ou pas sur la chambre entre l’extérieur et l’intérieur. Une baignoire, indispensable pour les grenouilles. Cela va mieux en le disant.

En demi-ronde, un fruit partiel revenait, ou y allait, de ce troudesol juste devant moi. A droite des chaises mélancoliques sur un tapis pavé et à travers un grillage forgé. A ma gauche, les doigts de Jean retenaient une jeune herbe, il se baissait comme un chuchoteur.

Pour finir, il le faut bien et l’air de rien, il se redresse et s’en va vers la sortie d’un rêve sans sommeil. À trois pas de lui, je suis… et ne suis pas la seule.

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Débattons donc sur cette question de l’image en soi et pour soi ! Laissez-moi votre commentaire !