08
2014Eclipse en vue !
Google, Noëlle Echiffre : chiffre d’affaire des sapins de noël.
La lettre. En août, la lettre imaginaire ébauche sa culbute.
Réellement, le roi est intronisé araignée. Petites mythologies entre amis…
Sur ce Jean, entre autres…
02
2014Je prends la parole, une fois n’est pas coutume, afin d’expliquer aux lecteurs attentifs et peut-être étonnés, ce retard inopiné dans la publication de la lettre de rentrée. J’ai en effet eu les mains quelque peu occupées par l’arrivée d’un petit bébé. Anouk ! Ma fille est née le 26 août, je profite de ce bonheur – à partager.
Camille, webmaster du site de Noëlle Echiffre
La patte-pelu
Parce qu’il s‘agit d’écriture, j’étais tout comme vous, assurée d’une compréhension tangible. Au-delà d’une intuition au regard de l’image, une communication langagière attestée.
Quelques-uns s’écrient : « ça me parle tant ! » D’autres : « suis-je benêt, je n’y démêle rien… ». Un peu émoussés de temps à autre vous et moi, pas de deux d’un pôle à l’autre. Mais l’enfilade de mots, tout de même !! Mes lettres seraient t’elles comme mes photographies ? Une suite de colorations ?
Un mouvement vers l’éloignement me semble incontournable et je m’en saisi. J’y découvre une impossibilité constitutive d’être tout à fait pris ou prise pour ce que nous sommes. A quoi bon en définitive s’en défendre ?
Ta façon d’écrire ! Tu ne t’adresses à personne ! Une conversation, une confidence, un communiqué ? Devrais-je plus m’adresser et renoncer à proposer ? Peut-être… Et tout serait intelligible ? J’en doute.
L’écriture met les pieds dans le plat sans y avoir pensé. Mais enfin, par quel truchement décrypter ce qui n’est pas latent en nous ? Parfois similitudes, de temps à autre juste une approche, voire une coïncidence ? Ce chat fluctue vers une composition, traits dynamiques. Son absorption se réalise sans opportunité animale, représentations bifurquées et suspension de miaulements.
D’où venait-elle cette patte-pelu si ordinaire et indéterminée ? Déchiffrer peu, ne nous fait pas plus bête que lui !
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2014Hors-de-lui, l’enfant lait…
Hors-de-lui, l’enfant lait à sa place. Le regard absent, enclavé, inébranlable, le bloc est. Sans attente l’enfant s’élance, martèle, s’y accole. Tuméfié, il déclare que l’on ne l’y prendra plus, hors n’est pas assez. Des stigmates s’entassent sur la paroi et le mur les endure. Tout à fait simplement, ils ne font pas signes. L’enfant s’en tient à sa nostalgie, faudrait-il la révéler ?
Qu’en est-il de sa disposition à repérer les confins et d’où ce mur de résonnance sans dissociation ?
Avec détachement, Lui et bien d’autres, renouvellent les souvenirs. Alors… une dague dans la main, précipitée dans la panse à chaque remarquable divergence de l’enfance ? Une chronique sur laquelle il s’agirait de se constituer ? Décèlerait-elle Lui, l’enfant ? Verticalité en brisures de verre et de voix, s’y heurter tout en corps et encore.
Qu’en est-il de sa disposition du tant en temps et d’où cette immersion sous tension ?
L’enfant lait avec ferveur, évidentes inscriptions atrophiées, de temps à autres attention différée, suspendue. Parce qu’un jour, paroles en l’air deviennent percée vers le langage, le mur décline. Stupeur, étourdissement, allégorie dissolue ! Alors attente de ce qui sera demain esquisse et finitude. Les souvenirs se lient à la mémoire, de la traversée impénétrable, elle fait retour.
08
2014Une princesse aux temps anciens, hier, possiblement ce jour même…. Fleur blanche née d’un père, kyrielle de subdivisions, et d’une mère, liane lovante. L’enfant se révélait délicieusement liée.
Certaines humeurs venteuses ébranlaient le bourlingrin, déclenchaient un enchainement d’émois accusés. La liane, parce qu’elle s’y obstinait presque plus que tout, assurait la princesse de sa disponibilité. Les branches s’accrochaient au tronc faisant évidence, port de plaisance. Un jour lointain la princesse deviendrait….
Jadis assurément, à présent certainement, des princesses se débattent, questionnent de qui et de quels sortilèges sont-elles l’objet. La bienveillance maternelle ne les réprimerait-elle pas à tant compter pour elle, à surveiller le lait sur le feu ? Qu’en est-il de cette histoire originelle, la liane enroulée autour du tronc ? S’y perdre tout à fait, chuter de peur en souffrance, manquer à l’autre !
La princesse y laisse des plumes le long d’une lenteur à vif. C’est le temps de rompre le filtre sauvage vers un ailleurs éthique. Sommes-nous nées pour faire liens et tenir le duvet laissé par d’autres au-delà de la raison ? Des princes et des princesses pleurent, s’étranglent ! Catastrophe fondamentale vécue au nom de soi-même. Répétitions chroniques à peine perceptibles : coupures, accrochages paradoxaux et infinis, du moins semblerait-il.
Envoyée en l’air la logique binaire, laisser à l’autre le soin de nous connaitre jusqu’au bout des pieds. Une mère de la sienne, avait à se séparer, délester absolument les princesses, autrement les princes, d’une confusion endossée. Altérité nommée : faire avec et volent à tire d’ailles, branchages de travers et vision du monde intime et séparée.
Il était une princesse de demain. Fleur blanche née d’un père, kyrielle de subdivisions, et d’une mère, liane lovante. L’enfant se révélera délicieusement liée, il lui faudra, des jours, lutter pour désirer voler sans elle.
08
2014Lettre imaginaire du mois d’avril
De l’adhésivité à la perte
Parce qu’enrobée entre deux membranes, s’en dessaisir et pour autant maintenir une adhésivité immuable. Paradoxe ! Un crane fœtal s’extirpe de l’humus. Dilemme ! S’y engager tout bigleux et empoté.
S’il y a désir, il est inconcevable, repérer une peau, une odeur. Déterminer alors cette initiale confusion et peut-être…
Qu’inscrire si le langage ne digère pas ce souvenir-là ? Se dérobent le souffle et toute mémorisation. Egarée, l’équivoque s’obstine. Une mère assiège si elle ne s’inaugure pas une autre que soi, séparation sans alternative. L’exiler pour de bon et entailler un vestige, prédisposition à restituer une maternité.
Effroi, intégralement nue déployer l’altérité. Me désaccoutumer et sacrifier je ne sais quoi. Osciller dans la steppe, ma vie à distance conservée là où ça tient. Rompre le charme désertique pour une transmission debout.
En substance poser une cottière, en barrer l’Autre et le nommer manquant. Un mouvement s’est accompli.
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2014Petit Canon s’est étayé à mes entrailles, il est entre deux ondes… Je m’immerge par la rainure d’une grange, celle de…..
Torticolis ! Me renverser vers un passé, le mien, en refouler la déception. Petit Canon 550B un doigt dans l’œil autorise l’extension du cou, les coups. Perception.
Petit Canon posément oscille. Un, brosse une féminité inconcevable, insaisissable par soi-même. Enigmatique assidument, sans relâche ne pas s’y implanter.
Tapageur, petit Canon palpite, nous congédions l’enfant idéal. La minouche en perd ses boucles blondes, Canon 550B étreint sa main. Intermittences prises dans une dynamique, impulsions au long cours d’une structure caverneuse.
Co-existence !
Agressivité afin de détecter ses représentations, défusions effarantes, manquement à ne plus constituer Le bien. Dégagement, petit Canon ébauche un espace lumineux tout à fait singulier. Jusqu’à l’instant, celui qui corrige, échauffe et….Torticolis ! Répétitions ! Remises au goût du jour.
Je l’atteste à mon petit Canon 550B et au trousse-pet en moi : tes esquisses se maintiennent, se modifient, elles tiendront tête aux assauts impromptus et mystérieux venus de nul lieu.
Voir toute la série Satanée Écriture
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2014J’ai saisi mon appareil photographique Canon, activé le bouton menu, formaté la lumière, les ISO, mode de mesure…
Négligé une balade à travers terres pour emprunter la petite route flanquée de champs.
Mon petit Canon 550B transforme emprunter : j’ai empreinté….
Il distille des messes basses :
Mon Père qui est, je crois hors du ciel, serait-il aux cieux….
Ne me donne plus ce pain au quotidien.
Et délivre-moi d’un universel. Abstinence !
Advenir au nom d’un Comme-ci sans altérer mon patronyme.
Ainsi soit-il.
Tout tarabiscoté, mon petit Canon.
Bien impressionné et misérable 550B.
Je lui figure des troncs originaires, ébauche leurs branches.
Ce qui ne se prévoit pas du père.
Il s’éclipse, exilé et égarant.
La larme à l’œil…
Canon 550B se réalise.
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2014De no..elle miss-off à ellefrom
Xavier ne se fie pas à mon bébé Canon, J’en rends compte….
Canon 550B n’est pas un appareil photo électronique. En deçà de la perception de l’inévitable extériorité, petit Canon est l’écume qui solidarise deux affluences.
Primitivement, petit Canon est ÇA !
Il ébranle les corps, le sien et l’étranger, grisant et déchirant.
Canon se carre à quatre pattes, les cheveux mêlés intégralement aux odeurs, chuintements. Effarement ! L’essence de têtard Canon sans connaissance, une entité.
Il entrebâille les yeux, réflexion déshydratée, désillusionné. Le loupiot s’abîme si communément que personne ne le soupçonne. Les influents n’en sont plus aux troubles de nourrisson, ils déclarent : ce baigneur nous fait un caca nerveux.
Mon petit Canon va y laisser sa peau de doudou plein de bave. Il lui faut renoncer à partager un espace transitionnel évident, un doudou ne se prête pas à la morve des autres. Il rentre en finitude, en rage.
Mon chiard de Canon se porte vers ce qui est révolu, un voile s’organise. Il va diablement oublier pour créer d’autres vestiges. Je susurre à Canon de franchir le lien pour s’engager dans la rencontre : vas-y moutatchou, ne contourne rien, affronte toi aux engourdissements. Les vindictes et ressentiments assumés offrent le goût de soi. La parabole de bambin Canon parle de ce qui l’occupe.
Périodiquement ou à brûle-pourpoint Canon 550B n’y est plus, dans le plaisir. Celui de la rencontre avec autrui et pour ce qui se trame ailleurs. La verticalité relaye l’horizontalité parce- que : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Canon enfin, détrône le coup d’œil de l’autre, se dessaisie de la barre chantante des sirènes, épreuve !
Pour autant, immanquablement et selon les situations, Il prolonge son plaisir d’exister quoiqu’il en soit de ses acidités il étreint à nouveau un doudou universel ! Je le lui avais garanti : il n’y a pas cataclysme.
Canon 550b est ma continuité, il vous rencontre dans un ailleurs appelé désir d’aller y voir ou pas, impression d’étrangeté !
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2013Le petit Canon est attendu devant le monde de Bleau….
Ce mois-ci, à l’improviste, mon Canon 550B, s’est transformé en nourrisson ! Un bébé ? Qu’est-ce à dire ! Je vais le marmotter pour vous…
L’automne s’est dressé sur le jardin devant notre maison, c’est un très petit lieu avec quelques arbres et de l’humus au sol, j’y tiens beaucoup. Chaque année, je prélève des traces du temps pour les préserver de l’oubli. Une louche de prévoyance !
Un éclat de lumière, mon appareil photo au creux des mains, j’y cours. Le petit Canon déclenche des couleurs, immensités, fusions, de l’idéal pur ; il fantasme comme un tout petit. Le bon jardin est créé, il en est persuadé, c’est bien lui le peintre de son environnement. Notre modeste jardin se transforme et colle sa réalité au fantasme de mon bébé Canon. Et j’y crois et vous aussi vous y croyez !!
Au creux de la forêt, syncope, mon Canon n’est plus nouveau-né. Jeune enfant, il s’arrime aux vagues, les branches le capturent dans le conte de Blanche Neige ou du Petit Chaperon Rouge. Frayeur et ravissement vont de pair, il brave la mer quand elle se retire et la fuit dès son retour.
Canon grandit vite, il rentre en introspection calme et agité. Arrive un chasseur, une virgule extérieure. Son panier vide en attente d’être garni, bourré, saturé, truffé peut-être….
Une rubrique nouvellement nommée : L’image fait passage. Pas sage ? Passage !
Et voilà Noëlle, ta lettre numéro 11, donc un an de travail et déjà bravo pour ta persévérance parce que c’est dur de tenir la distance dans ce genre de projet….Jean - 8 août 2012
oui, tu peux utiliser ces petits mots qui ne sont personnels qu’au sens où ils expriment la relation de ma personne à tes photos personnelles de ma personne ! C’est gentil de me le demander, mais tu peux y aller tranquille ! je t’embrasse, Pierre
Je te donne mon accord avec honneur et gloire!!!! Bon spectacle ce soir et plein de bises, Soph
Bien sur, j’en suis super contente. Je t’embrasse, Marie-Lys
Je suis très heureuse de savoir que mes questions vous plaisaient ! Il n’y a aucun problème si vous mettez ce mail. J’aime bien votre lettre car elle est très imagée et nous laisse imaginer un tas de choses à notre manière ! Bonne journée et je serai heureuse de vous voir à mon retour au Japon (en janvier) ! Naoko
Tu fais ce que tu veux.. Ce que j’écris, je le pense, et c’est à toi maintenant. Tu sais que je n’arrive pas à écrire directement sur ta newsletter. Je t’embrasse et à demain. Ol
Cyril
oui, bien sur, je serais très honoré que tu reprennes la phrase, et la photo si tu veux ! on peut en faire d’autres si ça peut t’aider d’ailleurs. A bientôt et la bise à jean, Cyril Rollinde
Paradoxe ! Accepter aussi de séparer les messages que je transmets et ceux qui n’y seront pas, brrrrrrr ! Céder Perrault à mon petit Canon….
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2013Tu parles d’un débat, nous lisons une poésie ! Il n’y a pas de mode d’emploi, aucune proposition de mise en scène, alors…. Petit agacement de gorge en toute amitié avec Fred, le père de Philémon et la lettre A. La lettre D comme me débattre avec moi-même, tu te débats ? Débatterons-nous sans tendre les bâtons pour nous faire battre….
Ce mois-ci une historiette pour positionner mes images photographiques comme une figuration picturale, une sculpture ; la réalité n’y est pas conviée. Les formes et ceux qui habitent mes pensées font irruption, interpellent vos émotions qui coulent de vos yeux quand ils s’y arrêtent. Mais de réalité il n’y a pas, ma photographie n’est pas concrète, c’est une illusion ! Un marché de dupes ! La pesanteur rend l’âme, les sujets sont éphémères et prennent corps ou pas selon votre bon vouloir.
Un petit délire en toute liberté !
Quand le rêve se fait éveillé…..
À Verdelot, lot de verre, elle est verte ma prairie, et d’autres images bien à vous, accompagnent ces premières photographies. Allons-y ensemble et transformons comme bon me semble là, puis vers-ces-mots qui vous viendront à l’esprit.
Il était une fois à Verdelot, une table de druide tombée dans un champ. Pas n’importe quel champ évidemment. Un champ dans lequel attendait une sorte de grosse pierre isolée. Une maison au loin, de l’herbe, des arbres et la grosse pierre toute bête de sa différence. C’est alors que tomba l’énorme table en pierre réparatrice de failles.
Pas bien loin de là, un homme en bleu. Non, pas un schtroumf, ni une grenouille changée en prince, quoi que… Un gens simplement, mais tout de même ! Le voilà allonJean la patte sans prêter la moindre attention au piano à queue tombé aussi du ciel, très probablement. C’est que le piano et sa musique habitent Jean alors dedans-dehors, parfois c’est presque pareil dans une rêverie !
Une échelle se balade aussi assez modestement aux abords d’une charrue puis comme dans une réalité de paysage pour un temps vrille vers les reflets de toit, d’herbes folles.
Quant à la poule, je l’appelle Christine, ça va ma poule ! Elle est bien contente d’avoir une si belle voiture, je la photographie devant son engin et avec son beau chapeau. Sortant de nulle part une tête de mouton, non pas avec un corps, juste une tête qui regardait. Quoi ? Et bien justement, je n’en sais trop rien et ça nous faisait à certains un peu bizarre, d’autres se faisaient prendre pour des copains moutons. Je n’en dirais pas plus…
Peut-être le passage d’une chimère à un mirage, des branches ployées avec légèreté, sous aucun poids. Une pomme à un arbre et le corps de Jean un peu plus loin. Comme s’il avait laissé sa tête dans l’arbre et qu’elle s’était prise pour une pomme !
Alors l’étang s’est ouvert, il s’est montré fissuré et douloureux. Je m’y suis engouffrée, il parlait un langage singulier.
Et là, j’ai croisé la gente grenouille gloussant devant le bleu du ciel. L’énigme d’une clef à ne pas confondre avec son ombre. Elle ouvre ou pas sur la chambre entre l’extérieur et l’intérieur. Une baignoire, indispensable pour les grenouilles. Cela va mieux en le disant.
En demi-ronde, un fruit partiel revenait, ou y allait, de ce troudesol juste devant moi. A droite des chaises mélancoliques sur un tapis pavé et à travers un grillage forgé. A ma gauche, les doigts de Jean retenaient une jeune herbe, il se baissait comme un chuchoteur.
Pour finir, il le faut bien et l’air de rien, il se redresse et s’en va vers la sortie d’un rêve sans sommeil. À trois pas de lui, je suis… et ne suis pas la seule.
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Débattons donc sur cette question de l’image en soi et pour soi ! Laissez-moi votre commentaire !